LA TRIADE FEMININE AU SEIN DES MYTHOLOGIES

Dans cet article je vais aborder les différentes triades féminines que l'on retrouve dans des cultures différentes mais qui sont similaires dans les énergies, symboles et découlent de mêmes sources. On retrouve une même dynamique ; 

1- une personnification féminine aimante, dévouée, rassurante allégorie du féminin sacré, déesse mère de son panthéon, gardienne de la vie. 
2- une version guerrière de cette même déesse, souvent armée, symbole sauvage presque amazone, a pour rôle de protéger. 
3- une déesse concentrant la puissance destructrice de celle-ci, déesses craintes associées à la mort, au temps et surtout la fin des temps. et la reconstruction.

SELENE (LUNA) / ARTEMIS (DIANE) /HECATE 


La triade lunaire est un groupement de trois divinités honorées en Grèce antique : Séléné (en grec ancien Σελήνη / Selếnê, « lune »), Artémis (Ἄρτεμις / Ártemis) et Hécate (Ἑκάτη / Hekátê). Chacune d'entre elles est une divinité lunaire et représente, au sein de la triade, une phase de la lune : Séléné incarne la pleine lune, Artémis le croissant de lune et Hécate la nouvelle lune.

pour en savoir plus sur la lune et le cycle féminin représenté  : ICI 

On reconnait une dynamique du féminin bienveillant vers sa forme la plus destructrice que l'on va retrouver chez les autres exemples de triade. C'est ce qui pour moi relie vraiment ces divinités entre elles.


 HATHOR   / BASTET   / SEKHMET 




Dans la mythologie égyptienne, Hathor (du grec ancien Άθώρ / Háthôr signifiant « Maison d'Horus ».) est la déesse de l'Amour, de la Beauté, de la Musique, de la Maternité et de la Joie. Véritable archétype féminin, elle est la déesse primordiale du panthéon égyptien.

Bastet représente la protection, c'est pourquoi elle est symbolisée par le chat animal protecteur des foyers humains. Elle déjoue le mal. 

Sekhmet représente la colère destructrice et la force féminine. 

Pour en savoir plus sur BASTET ET SEKHMET : RDV ICI

   PARVATI    /  DURGA   /     KALI  


Parvati (sanskrit : पार्वती (Pārvatī) est une déesse hindoue. Son nom signifie "femme de la montagne". Parvati est la déesse-mère représentant l’épouse fidèle. associée aux félins elle est souvent représentée avec chats, tigres ou lions. elle donna naissance seule à Ganesh (dieu de la sagesse) (cela ne vous rappel pas l'histoire de Marie?). FERTILITE DEVOUEMENT épouse du dieu Shiva

Sous la forme de Durga, elle est la guerrière invincible. 
Sous la forme de Kali, elle est la déesse du temps, de la mort et de la destruction avant la reconstruction. 

Durga (sanskrit : दुर्गा) littéralement "L'inaccessible" Elle est dépeinte, vêtue d'un sari rouge, avec dix bras, chacun doté d'une arme redoutable. Les dieux donnèrent à la déesse leurs armes et quelques objets divins pour l'aider dans sa lutte contre le démon Mahishasura.
• le disque de Vishnou,
• la lance de Kumara,
• l'arc et la flèche de Surya,
• la hache de Chandra,
• la massue de Yama,
• la hache d'Agni,
• la conque de Vayu,
• le trident de Shiva;
car tous la considèrent comme une guerrière infaillible.
Elle est toujours accompagnée d'un lion ou d'un tigre nommé Damon, symboles du courage.

Kali (en sanskrit काली (Kālī) ou कालिका (Kālikā)) est, dans l'hindouisme, la déesse de la préservation, de la transformation et de la destruction. C'est une forme terrifiante de Pārvatī représentant le pouvoir destructeur du temps. Son nom dérive du mot kālá, le temps en sanskrit, celui qui détruit toute chose. Celui qui la vénère est libéré de la peur de la destruction. Elle détruit le mal sous toutes ses formes et notamment les branches de l'ignorance (avidyā), comme la jalousie ou la passion.

pour en savoir + sur Kali : RDV ICI 

les 3 déesses-mères de l’Arabie pré-islamique, Al-Uzza, Allat et Manat



Al-Lāt, Manat et Uzza semblent avoir été les trois divinités objets du culte le plus intense à La Mecque. Ces trois déesses sont citées dans le Coran dans la sourate L'Étoile. Il est dit dans le Livre des idoles que les Arabes les considéraient comme les « filles d'Allah ». 

Al-Lât (اللَّات [al-llāt], al-lât; la déesse) : Déesse du soleil, elle a été vénérée à La Mecque pendant plus de 2000 ans avant l’islam. Le fameux lieux de pèlerinage islamique de La Mecque fut à l’origine son sanctuaire. Déesse de la fécondité et de la féminité, elle est  aussi une déesse agricole comme les autres déesses méditerranéennes, déesse maîtresse des animaux sauvages elle est associée au symbole du lion. (la main de Fatima est la main de Allat c'est un autre nom de la déesse)

Al-`Uzzâ (العُزّى [al-`uzzā], l’être tout puissant) : La déesse de l’étoile du matin. Idole pré-islamique apparentée à Vénus/Aphrodite. Al-Uzza, «la plus puissante», a été l’une des divinités les plus vénérées par les arabes. Uzzi, en hébreu aussi, signifie  » puissant » Al-Uzza incarne la confiance, la vigilance et la préparation. Elle est très protectrice, et est une alliée de taille dans les batailles. Déesse guerrière associée aux grands félins.

Manât (مَنَاة [manā]) : Déesse de la lune décroissante, symbole du destin du temps et de la mort (مَنيّة [manīya], destin; sort; mort). Divinité pré-islamique du sort, qui coupait le fil du destin à l’image de Morta la troisième Parque. C’est la plus ancienne divinité chez les Arabes; son culte très répandu pourrait précéder ceux d’Al-Uzza et d’Al-Lat.
C’est une divinité féminine, représentée par une pierre noire non sculptée  Le terme Manat (مناة), Manawayat, ou Menata est dérivé des termes arabes, al-muna (المنى) et al-manyyah (المنية), c’est-à-dire la « mort – الموت », le « destin – القدر », la ruine et la destruction. Manat fut aussi chez les Arabe la déesse de la justice (العدالة) et de l’équité ( الانصاف ). Des tombes ont été placées sous sa protection, lui demandant de maudire les profanateurs. Elle est mentionnée dans la poésie, portant les défunts à leur tombe, et leur tendant la coupe de la mort. Elle est représentée par une vieille femme avec une coupe


J'ai pu faire le rapprochement avec un autre principe plus connu : les Moires chez les grecs (ou Parques chez les romains) :

Divinités maîtresses de la destinée humaine, de la naissance à la mort. Elles sont généralement représentées comme des fileuses mesurant la vie des personnes et tranchant le destin. Selon l'écrivain Jacques Lacarrière : « elles sont le symbole de l'évolution de l'univers, du changement nécessaire qui commande au rythme de la vie et qui impose l'existence et la fatalité de la mort »

Clothon (Κλωθώ / Klôthố, « la Fileuse ») (Nona en romain) tisse le fil de la vie ;
Lachésis (Λάχεσις / Lákhesis, « la Répartitrice ») (Decima en romain) le déroule ;
Atropos (Ἄτροπος / Átropos, « l'Inflexible ») (Morta en romain) le coupe.




Je vous invite à faire de plus amples recherches sur ces déesses et leur histoire (car ceci est un résumé grossier de ce que l'on peut retrouver sur internet) ainsi que sur leur panthéon. J'ai voulu faire cet article car j'avais toutes ces similitudes symboliques en tête et il fallait pour comparer au mieux tout poser ensemble. 




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